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Charles Clessens
28 février 2014

Le Conseil communal de Liège sous la loupe de Louis Maraite

Maraite Louis

Louis Maraite, un Conseiller qui se mouille !

Mon 20e conseil communal : le lundi 24 février 2014.

La séance du Conseil de ce lundi a débuté, à 18h53, par une info service : la désorganisation est totale à la piscine d’Outremeuse où les bisbilles se multiplient entre les membres du personnel. Les maître-nageurs, qui dans « Alerte à Malibu » sont l’élite physique de notre jeunesse, cumulent les absences maladie à Outremeuse. Avec répercussion directe sur les heures d’ouverture. Lundi matin, la piscine était encore fermée. Pas le temps pour laisser les Liégeois nager et donc pas le temps non plus pour utiliser les « Aqua-bike » commandés à grands frais et qui n’ont pas encore vu l’eau… Christine Defraigne et Brigitte Ernst ont fustigé le laxisme de la Ville dans un dossier qui ne date pas d‘hier. Le bourgmestre, en réponse, ouvre le parapluie de la sécurité. « Priorité à la sécurité. Si le seuil de sécurité, n’est pas atteint, ce sont les activités annexes qui sont considérées comme secondaire par rapport à l’accès du public ». Autant dire que même le service prioritaire est défectueux. Qui va mettre de l’ordre dans ce service ?


Les interpellations se sont poursuivies. Sur la propreté en ville, sur les chauves-souris, sur le plan de mobilité de Sainte-Walburge (parking de 400 places de Vottem prévue en 2015), sur le port du voile à l’école ou encore sur le slogan malheureusement en Anglais (dixit le cdH de Lamotte) de « Liège get Together ». Sur cette dernière, le bourgmestre a argumenté que le slogan de Lyon était bien « Only Lyon ». On cherche un slogan avec une anagramme de Liège…

Bref, rien de bien neuf sauf cette interpellation d’Ecolo sur les exclus du chômage au 1er janvier 2015. En période électorale, attaqués sur leur gauche par Vega et le PTB, les Verts doivent aussi montrer leurs biscottos sociaux. Evoquer les 2500 exclus liégeois dans une interpellation de 5 minutes, c’est résumer à peu de chose un sujet fondamental. « Ce sont 2409 personnes qui vont se retrouver au CPAS. Quelles sont les conséquences pour les finances de la Ville ? » a demandé Guy Krettels (Ecolo) qui propose de désapprouver ce report de charges.

« Ce n’est pas les chômeurs mais le chômage qu’il faut combattre » a répondu Willy Demeyer, jamais à court d’un slogan (souvent creux), en précisant que le fédéral payerait une compensation pour les finances locales. Il propose aussi d’écrire un courrier le confirmant au gouvernement fédéral.

La réponse de la Ville, sur le terrain, est de créer, avec les différents projets en cours (Trilogiport,…) 10.000 emplois. Pas d’ici le 25 mai, malheureusement…
Un citoyen liégeois, Romain, au nom du Collectif Liégeois de Vigilance en Travail Social, a clôturé les interpellations en évoquant la vie des sans-abris. « Au 21e siècle, au cœur de notre ville, des personnes peuvent mourir de froid et/ou de faim et ce, dans l’indifférence générale. C’est inacceptable ». Pour Romain, alors que la situation sociale dégénère, le règlement sur la mendicité et le plan « grand froid » sont des « cache-misères ». Et de proposer la création d’un hôtel social, la réhabilitation de logements inoccupés car « jamais on ne nous fera croire que la rue est un choix ». Willy Demeyer a acté cette « piqure de rappel », a rappelé que le règlement sur la mendicité datait de 20 ans et avait fait l’objet de très nombreux débats, que la volonté n’a jamais été de stigmatiser les « SDF » et que le relais social fonctionnait bien.

A 20h38, le Conseil passait à l’ordre du jour. Trois dossiers étaient pris en priorité.

D’abord le bilan de l’enseignement communal, reporté déjà à plusieurs reprises. Une présentation « à la Stassart » : une floppée de chiffres (28.129 élèves/étudiants en 2014, + 2,1 % par rapport à 2013, + 8 % en 5 ans, répartis dans 76 écoles). Pas un mot sur l’état des bâtiments (épinglé par Raphaël Miklatski), les subsides non recherchés, les 35 % d’agents qui quittent leur emploi dans les 5 années de leur engagement, les écoles à deux vitesses (traditionnelles et Freinet), tous des sujets qu’évoque l’opposition. Stassart sort alors l’artillerie : « Pour obtenir des moyens du Fonds des bâtiments scolaires, il faut 15 ans. Nos écoles sont en forte croissance parce que nous n’avons pas vocation à faire un tri social. D’ailleurs, les écoles Freinet sont ouvertes à tous et elles favorisent l’émulation sociale. L’infrastructure est en retard ? Je le regrette ». Bénédicte Heinrichs (Ecolo) affirme que la Ville n’a pas demandé tous les subsides possibles : « Il y avait 26 millions disponibles à la Région ». L’échevin des travaux, Roland Léonard, revient alors avec le pragmatique : « J’utilise les moyens disponibles mais entre les façades et la sécurité, mon choix est fait ».
Ah la sécurité… Elle est invoquée dans tous les débats.

Le suivant, à 22 h 10, concerne la charte de la vie nocturne. La Ville est arrivée à un accord avec les commerçants de la nuit dans le Carré. C’est la suite de la volonté exprimée par le bourgmestre d’imposer un couvre-feu à 3h du matin. « Cela a permis de mettre tout le monde autour de la table et d’aboutir à des solutions raisonnables ». Il reste des questions non tranchées : les night shops, les bus de nuit toujours pas proposés, les « caméras parlantes » refusées… Le MR (Michel Peters et Sebastien Bovy) proposa trois amendements : une évaluation, une définition du commerce de nuit et une extension de l’interdiction de vente de boissons alcoolisées aux jeunes le mercredi et le vendredi après-midi. « Cette dernière proposition risquerait de déforcer tout le règlement qui est fondé sur le trouble de l’ordre public, pas sur la vente aux mineurs pour laquelle il existe une autre législation. Mais l’on peut renforcer le contrôle les mercredis et vendredis » a conclu le bourgmestre dont le plan a fait l’unanimité (hors PTB qui s’est abstenu).

A 23 h 18 a débuté le débat sur le SDER. Il fallait remettre un avis sur le projet de « Schéma de Développement de l’Espace Régional » cher au ministre Philippe Henry. Ecolo a pourtant voté …contre ! François Schreuer (Vega) a demandé à dépasser le consensus mou existant pour le REL (réseau express Liégeois, la ceinture ferroviaire de Liège) et a appelé les autorités à avancer.

Débuta alors l’examen de l’ordre du jour proprement dit. 116 points qui seront tranchés en 34 minutes. On notera, parmi ceux-ci, la reprise par la Ville de la voirie du Parc du Petit Bourgogne, le lancement des procédures pour un nouveau quartier à Angleur, dit « du Canal de l’Ourthe » (voir schéma), la proposition Ecolo de lancer un nouveau sac pour « une deuxième vie des déchets » (remballée… en commission) et enfin une question orale de François Schreuer sur l’impact du Phare de Liège et ses pollutions lumineuses sur les oiseaux migrateurs et sur des insectes dont la rarissime lucane cerf-volant (Lucanus cervus L.), le plus grand coléoptère de Belgique, une espèce intégralement protégée et en forte régression. Vega est plus écolo que les …écolos. Réponse de l’échevin Hupkens : « Il n’y a pas de demande de permis introduit ni délivré pour l’illumination du phare ». 
La séance a été levée à 00h39.

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